RALLYE MONTE-CARLO HISTORIQUE au départ de Reims 10 ans déjà.

L´Automobile Club de Monaco a fêté en janvier la 10ème édition du Rallye Monte-Carlo Historique.

Reprenant les différents découpages des Monte-Carlo d´antan, la première édition s´était déroulée

du 15 au 18 janvier 1998 et le nombre de concurrents limité à 60.

Très rapidement, cette épreuve s´est hissée au top et est considérée par l´ensemble des concurrents comme la plus grande épreuve historique hivernale sur route. Elle attire de plus en plus d´amateurs ou anciens pilotes ayant participé à des Rallyes Monte-Carlo qui souhaitent vivre au moins une fois cette épreuve mythique. D´année en année, l´Automobile Club de Monaco reçoit un nombre d´engagement qui dépasse toutes ses prévisions, et un comité de sélection a été créé pour choisir les quelques 300 véhicules autorisés à prendre le départ depuis l´une des villes de Concentration.

Pourquoi, une telle renommée, outre le découpage des Etapes, le choix des épreuves de régularité, l´Automobile Club de Monaco apporte le même souci dans la gestion de cette manifestation que dans celle apportée au Rallye Automobile Monte-Carlo, première manche du Championnat du Monde des Rallyes de la FIA.

Vendredi 26 janvier 2007
Départ du parcours de concentration depuis Barcelone (Espagne), Turin (Italie), Reims (France) et Monte-Carlo.

Samedi 27 janvier 2007
Arrivée des parcours de concentration à St Etienne (Plaine d´Achille dès 12h30).

Dimanche 28 janvier 2007 - dès 07h30
Départ de l´Etape de Classement « St Etienne - Valence » - 365 km, 5 tests de régularité.

Lundi 29 janvier 2007 - dès 08h00
Départ de l´Etape Commune 1ère partie « Valence - Briancon » - 370 km, 6 tests de régularité.

Mardi 30 janvier 2007 - dès 07h00
Départ de l´Etape Commune 2ème partie « Briancon - Monaco » - 350 km, 3 tests de régularité
Arrivée prévue à Monaco - Quai Albert 1er à partir de 14h25.

Mardi 30 janvier 2007 - dès 20h00
Départ de l´Etape finale « Monaco - Monaco » - 200 km, 4 tests de régularité.

Voici les Résultats des participants adhérents des Bce en 2007 au départ de Reims

Félicitations aux participants des BCE

Abandon 2007: COMPAS Jean-Jacques / DELCOURT Jérôme sur Porsche 914/6

Hors-course à Valence N° 272 ROUX Michel / DAVID Franck  sur MG 1300 1970 Abandon Arrivée ZR 11

résultat 2006 au classement général

Premier du Classement Général 2006
Jean-Jacques COMPAS (FRA) / Didier BUHOT (FRA) - Porsche 914/6 - 1970

En 2005

Après avoir participé et placé en 2005

Participation et abandon 2005

 

 Monté carlo Historique au départ de Reims 2007

 

Commentaire de Manuel de Montremy

Adhérent BCE et pilote au 10 ème rallye de Monte-Carlo historique

Monter sur le podium installé devant l'hôtel de ville de Reims est toujours un moment d'intense émotion. Même pour la quatrième fois.

A la montée, nous libérons 6 mois d'efforts, de tension, d'organisation, de nuits à bricoler et de stress.

A la descente, après avoir tant bien que mal répondu aux questions du speaker en tentant quelque parole originale, et l'échappement de notre belle MG n'étant pas resté accroché comme l'année dernière, c'est l'aventure qui enfin se montre à nous.

Pendant que je salue les copains qui n'espèrent notre départ que pour aller se réfugier au chaud dans un bon restaurant de Reims, Christian verse une petite larme d'émotion.

Après avoir traversé la montagne de Reims, puis notre ville sponsor d'Epernay, la circulation se clarifie au contraire de la nuit dans laquelle nous nous engouffrons.

Les phares, réglés à la dernière minute, donnent toute leur puissance, le moteur n'est pas encore trop sollicité, mais tourne rond.

Tout va bien… jusqu'au premier gros freinage en descendant sur Sézanne.

Un claquement sec, puis un second plus sourd et plus long, le témoin d'allumage qui s'allume et une forte odeur de liquide de refroidissement me font tout de suite penser à un problème grave.

Le radiateur vient d'être percé par un des boulons de l'alternateur, mal serré.

Je fais au ralenti les 6 Km qui nous séparent du CP et écœuré, j'abandonne ma belle voiture aux mains de notre assistance. Elle a déjà mis en place le plan d'urgence. Démontage du radiateur, soudure dans une station service qui a très gentiment ré-ouvert ses portes pour l'occasion et remontage en mettant au passage un alternateur neuf, que nous avions en réserve dans le camion.

Tout le reste de la descente vers St Etienne n'est que du sursis et se fait donc en priant pour que la soudure renforcée avec du liquide colmatant, tienne.

Et elle tient…A St Etienne, l'espoir renait.

Par sécurité, nous essayons de trouver un radiateur neuf, et pour cela, nous activons le réseau du MG Club de France. Merci de leur aide et de leur réconfort, même si cela n'a malheureusement pas abouti.   Boche Automobile est prêt à ré-ouvrir pour nous, mais ils sont à plus de 300 kms et notre nuit a déjà été bien pourvue en kms et en fatigue.

Je prends la décision de ne pas y aller. L'auto a tenu 800 kms, elle tiendra les 1.500 qui restent.

Après cela, l'Ardèche, le Vercors, les Hautes Alpes ne sont que du plaisir. La voiture marche bien, les routes sont magnifiques et très verglacées, même sur le routier. Le temps est plutôt beau quelque fois un peu, voir très brouillardeux.

Malheureusement, une erreur de débutant nous fera tomber irrémédiablement au milieu du classement. Dans la première spéciale que je croyais plus longue et plus difficile, j'envoie tout de suite la cavalerie, sur une route assez rapide. Nous passons au bout de quelques kilomètres devant la première cellule avec plus d'une minute d'avance. Cela ne pardonne pas et nous sommes 150 èmes…

Jusqu'à la nuit du Turini, nous ne pourrons pas rattraper ce handicap, alors que par ailleurs, nous passons à peu près bien partout, curieusement, toujours en légère avance - je ne peux définitivement pas supporter d'être en retard !

Dans le Vercors, entre St Jean en Royans et Vassieux, je me fais littéralement déposer par la Nissan N° 93, pilotée par le Finlandais Markku Pietila, visiblement dans son élément. Il se fait plaisir, cela fait plaisir d'assister à ce spectacle, mais j'ai le moral dans les chaussettes. Mes quelques illusions de "petit" pilote automobile s'envolent. Je gamberge... Pourquoi, alors que j'ai les mêmes pneus que l'année dernière je ne retrouve pas l'adhérence et l'équilibre habituel de ma voiture ? La réponse est simple... nous avons sur-gonflé nos pneus pour les équilibrer et omis de remettre la bonne pression.

Ils n'adhèrent, c'est un euphémisme, que sur le centre… là où il n'y a aucun clou.  

Une fois l'erreur réparée, l'auto est méconnaissable et performante. Malheureusement trop tard pour inverser la tendance. Il reste 5 spéciales et il nous faudra curieusement attendre la dernière nuit pour remonter de plus de 40 places.

Dans la dernière, Lantosque / Col de Braus, les derniers kilomètres sont dangereux, et en toute humilité, je dépose les armes et fais le choix de ne plus me battre avec le chrono, pour assurer et ramener l'auto à Monaco. Nous prenons une valise de pénalité. Bien m'en a pris, il y a pratiquement 200 concurrents qui en prennent encore plus que nous et malheureusement un bon nombre qui n'atteindront pas le port.

"Fanfan"(Madame Charbonneau dans la vie), restée à la Maison nous communique les classements tous les soirs et encourage ses hommes. Après 4 ans d'effort, elle a enfin réussi à leur apprendre à faire des bons sandwichs et à remplir les thermos de café… Royal !

 

Manuel